Si c’est la fin du monde, Tommy Wallach

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Titre : Si c’est la fin du monde (« We All Looked Up » est le titre anglais)
Auteur : Tommy Wallach
Date de sortie : 07/01/2016
Edition : Nathan
Thèmes : Fin du monde, Préjugés …
Résumé : Avant, on était définis par des étiquettes: le sportif, l’intello, la salope, le glandeur.
Mais ensuite, tout a changé.
La fin du monde a été annoncée.
Un astéroïde arrivait dans deux mois.
Il avait deux chances sur trois de faire exploser la Terre.
Il ne restait que deux mois.

Deux mois pour renoncer aux étiquettes.
Deux mois pour réaliser ses rêves.
Deux mois pour s’aimer, pour être libres, pour être heureux.
Deux mois pour vivre.

Pour vivre vraiment.

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Pour annoncer la couleur de cette chronique je tiens à dire que « Si c’est la fin du monde » traite de sujets et de thèmes qui ont toujours eu tendance à m’attirer : les fins de vie, les préjugés, les problèmes d’intégration dans la société, la conception du monde … Etc. Et lorsque je suis tombée sur ce livre au beau milieu de Décitre, je me suis dit « celui-là, il est pour moi !« . Bien entendu, j’étais dans une période de « Buying Ban« , donc je ne l’ai pas acheté. En fin de compte, j’ai pris la décision de le lire en ebook, et de me le procurer par la suite s’il était un coup de coeur. Et pour connaître le résultat final, restez avec moi jusqu’au bout !

Très sincèrement ? Mon avis est très mitigé. J’ai adoré, et j’ai peu apprécié en même temps. Je sais, cela parait étrange et illogique mais laissez-moi vous expliquer tout ceci de suite. Tout d’abord, parlons des points mauvais (oui, j’ai décider de commencer par cela, et alors ?). Première chose ESSENTIELLE, selon moi, à vous dire, c’est que le début du roman n’est absolument pas accrocheur. Je me suis ennuyée durant les quelques premiers chapitres. Tant et si bien que j’ai refermé le livre, abandonné ma lecture pour la reprendre deux jours plus tard, plus que déterminée à venir à bout de ce bouquin ! Les raisons derrière ce décrochage sont simples : le style d’écriture (du moins le choix de traduction) est beaucoup trop simpliste. Beaucoup trop. Il est assez enfantin, pas spécialement transcendant et surtout … Les mots ne nous marquent pas autant qu’on le voudrait. Pour une histoire qui se veut dramatique, c’est assez mal partit.

Le manque d’action est également à prendre en compte. Nous débutons « Si c’est la fin du monde » avec un rythme lent et peu cadencé, et malheureusement, ça ne joue pas en sa faveur. Ce qui est dommage selon moi car l’idée de base est pourtant très intrigante ! Les deux premier quart du livre sont centrés sur les attitudes et comportements de Peter, Eliza, Andy et Anita. Ce n’est qu’une fois la nouvelle de la fin du monde réellement assimilée que les choses évoluent et changent du tout au tout.

Malgré cela, je n’ai eu aucune attache vis-à-vis des personnages. Seul Peter a vraisemblablement attiré mon attention dès le départ car sa façon de penser était véritablement opposée à son attitude, ce qui a fait de lui un protagoniste plutôt intéressant. Autrement, je les ai tous trouvé quelque peu gamins et immatures, que ce soit dans leurs gestes ou leur tête. J’ai notamment eu un gros soucis avec Andy qui rassemble beaucoup de trait que je ne supporte pas chez un personnage. Mais passons.

Concernant l’histoire, bien que la trame soit une bonne idée, je l’ai trouvé très prévisible. Trop prévisible (sauf pour un élément dont je vous parlerais vaguement plus bas afin de ne pas spoiler). Certains moments étaient assez … Gros. Pas vraiment crédible, même si pour le coup, je me suis tout de même demandée si les gens en viendraient à faire ces choses-là dans la vraie vie, si la fin du monde devait être dévoilée un beau (ou pas) jour. Et comme je n’ai pas de réponses appropriées ou satisfaisantes, je reste très sceptique quant à tout cela. Pour en finir avec les côtés négatifs (car ça en fait un petit paquet là …), j’ai également trouvé certains passages d’un cliché étouffant … Mais je n’en dirais pas plus, malheureusement.

Tout de suite passons aux bonnes choses. Et pour cela, je désire parler avant tout de l’évolution des personnages. Bien qu’ils ne soient pas parfaits, ils ne le sont en rien, ils grandissent. Évoluent. Changent. Deviennent hommes et femmes. Et c’est assez plaisant, même si la plupart de leurs répliques sont empreintes d’une certaine gaminerie assez déstabilisante. Cependant j’ai apprécié aborder le sujet de « l’étiquette sociale« . L’intello, le tombeur, l’allumeuse, la coincée … Je pense que ce sont des notions que nous avons tous et toutes connus dans notre vie, qu’importe les raisons pour lesquelles cela a fait partie de notre vie. La façon dont cela disparaît, s’évince, s’efface … M’a plu. Non pas que ce soit magique non plus, mais assez réaliste.

Pour autant, la morale derrière cette histoire est splendide. Très vite, on comprend que la vie n’est qu’un simple cadeau. Ce n’est ni un don, ni une possession, ni un bien … C’est un cadeau. Et les cadeaux ne sont pas fait pour durer. C’est pourquoi « profiter de la vie autant qu’on le peut avant qu’elle ne nous soit retirée » est nécessaire à l’apprentissage et l’évolution de l’Homme. Plus que tout, les personnages auront réellement tenté de suivre cette voie, et s’ils ont réussis ou non, ce n’est que le destin qui l’a voulu. A vous de le découvrir.

Et c’est ce qui nous amène à « CE » moment-là. « CE » passage-là. « CET » instant-là. Comment vous dire que … le chapitre en question a été si … grandiose, magnifique, époustouflant, magique, émouvant et … Et … Et tout un tas d’autres choses. Si éprouvant que je n’ai pas tout de suite saisis le sens des mots choisis (choisis à la perfection, je dois l’avouer). Puis, en tournant la page, en entamant le chapitre suivant … La révélation a été si fulgurante que je ne comprenais pas ce qui se passait. Je me questionnais sur ma lecture, j’en venais à me demander si je n’avais pas raté un épisode, où s’il ne manquait pas des pages à mon bouquin. Si, si, je vous assure ! J’ai vérifié. Et donc, lorsque je me suis rendue compte qu’aucune de ses suppositions n’étaient exactes, j’ai fait la seule chose possible. J’ai relu le précédent chapitre. Pour comprendre. Et là … Je suis littéralement restée sur le cul. Pardonnez mes mots, mais vraiment il n’y a aucune meilleure expression pour représenter parfaitement mon état. La révélation annoncée, le chapitre précédent prenait alors un sens tout autre, tout nouveau. Et … Je me suis laissée aller. Ce chapitre m’a ému aux larmes, je peux vous le dire. Je n’en ai pas honte. J’ai pleuré. Mais parce que je ne comprenais pas. Absolument pas. Pourquoi un tel choix ? Une telle décision ? C’était … Injuste et illogique. De vous en reparler, je me sens encore chamboulée par le choc. Mais très clairement, je peux vous assurer que c’est ce retournement de situation, cette surprise, cette chute qui a délibérément augmenté ma considération pour cette lecture et qui lui a apporté un point supplémentaire à la note.

C’est pourquoi, malgré que l’on termine ce bouquin sur une note amère car la fin n’est pas satisfaisante à mes yeux, mais elle reste très logique, je suis ravie d’avoir pris la décision de me lancer dans l’aventure « Si c’est la fin du monde« . Le livre n’a pas été tout blanc, ni tout noir (tout comme ma chronique), mais elle aura fait office d’une frustration que j’ai choisi de prendre comme une bonne chose. Ce roman a su m’émouvoir alors que je ne l’en pensais plus capable à ce stade de ma lecture, et si un roman parvient à vous surprendre, croyez-moi, c’est qu’il valait la peine d’être lu, qu’importe que l’opinion globale soit positive ou négative. Je vous conseille donc de vous faire votre propre idée à son sujet et de venir discuter de vos impressions dès que cela sera fait. Je serais ravie de pouvoir parler de ce fameux moment avec quelqu’un.

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Et vous, si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ?

4 réflexions sur « Si c’est la fin du monde, Tommy Wallach »

  1. Ta chronique me confirme mon manque d’envie de lire ce livre. Certes, tu rejoins d’autres avis sur le fait que certains passages valent le coup, mais si c’est pour me « forcer » à avaler de nombreuses pages avant d’arriver au moment qui vaut le coup…

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